Après une bonne heure et demie de marche, sous les grands chataîgners, les MAPE, aux troncs qui se drapent aux allures de l'antiquité, sous les branches feuillues qui s'agitent, en dissimulant le bleu, sous le chant ponctuel d'un oiseau qui nous suit,

 

nous arrivons à un point de la vallée où le vent s'expose, fort et puissant, il s'engouffre et souffle fort sur la rivière, presqu'à me faire perdre l'équilibre. Tout se plie sous lui, tout, sauf une rangée d'arbres qui demeurent impassibles de l'autre côté de la rive.

 

Derrière cette rangée d'arbres est dissimulé un marae que je ne verrai pas. Il semblerait qu'il soit d'une beauté à vous rendre muet, à vous imposer le silence. D'autant plus qu'une rivière le cotoie. Elle s'écarte, se divise, car trône en elle un immense et majestueux MAPE, et dans son bassin, demeure une abyssale anguille.

 

Un sentiment d'angoisse et de curiosité me saisit. Je suis attirée par cet endroit que je n'ai pas vue. Etrangement, je le crains et désire le connaître. Je sens qu'il y subsiste un Mana particulier.

 

C'est une émotion instinctive et plus je m'éloigne de ce lieu, plus il m'appelle.

 

 

 


 

 

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